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Missions: Réaliser une sculpture avec une seule bouteille d'eau vide
Cette sculpture a été réalisée avec une bouteille d'eau en plastique vidée de son contenu et banalisée en lui ayant ôté son étiquette. La bouteille a été découpée partiellement puis disposée stratégiquement sur une surface cartonnée de 3 mm d'épaisseur et mesurant 20 cm de large sur 29 cm de long.
L’eau est l’un des quatre éléments qui nous entoure avec l’air, la terre et le feu. Elle-même peut prendre plusieurs formes comme de l'eau de pluie, l'eau de mer (l'eau salée), l'eau douce, l'eau calme et tranquille des lacs, l'eau tumultueuse des rivières, … Elle correspond à un corps chimique minéral composé des éléments oxygène et hydrogène, de formule chimique H2O. Mais elle reste la principale condition nécessaire à la vie.. L'eau peut par ailleurs prendre différentes formes (liquide, gazeuse et solide). Pour les artistes, elle a toujours été source d'inspiration. Ainsi en s'inspirant des 3 notions énoncées dans le cours , j'ai réalisé cette sculpture d'eau qui est certe très peu esthétique mais cohérente.
Tout d'abord, la notion de transparence: elle requière de laisser passer la lumière sans que celle-ci ne subisse de dispersion. Cela permet également pour un être humain en particulier, de voir nettement ce qui est « de l'autre côté » d'un matériau ou d'un l'objet.
Ainsi, sur cette sculpture, la transparence est remarquable car nous pouvons également apercevoir le sol (socle) sur les différents morceaux de la sculpture qui laissent passer la lumière pour permettre au spectateur d'entrevoir la profondeur de l'eau. La lumière peut également se refléter sur "l'eau", ce qui permet de créer des zones d'ombre et de lumière.
Ensuite l'épaisseur est retranscrite par la profondeur: celle-ci correspond à la distance séparant deux surfaces, plus elle est épaisse moins elle permet d'entrevoir la distance qui sépare un point A d'un point B. Cette profondeur se remarque au niveau où l'eau s'échappe de la bouteille ce qui peut nous faire penser à la mer ou à une rivière. De plus, plus on superpose de morceaux de plastique, plus le transparent devient opaque pour laisser apparaître progressivement la couleur bleue (la couleur qu'on attribut à l'eau de par la réverbération de la couleur du ciel).
Parallèlement, retransmettre l'impression de mouvement de l'eau était quelque chose de primordial.
En effet, le mouvement correspond à un déplacement d'un corps par rapport à un point fixe de l'espace et à un moment déterminé.. J'ai fait en sorte d'animer ma réalisation en étalant "sauvagement" les morceaux de la bouteille pour non seulement donner l'impression que le courant d'eau se déplace de la droite vers la gauche en s'éloignant de notre sculpture, mais également pour exposer des perturbations comme si un choc venait de se produire (la bouteille pourrait être tombée, se brisant et laissant alors s'échapper son contenu).
J'ajouterais dans la même optique, que le collage nous donne l'impression que l'objet est en train de fondre pour laisser place à son contenu, l'eau. On peut aussi être amené à penser que la bouteille tombe « violemment » sur le sol et s'éclate en différents petits morceaux qui représenteraient le liquide.
Corrélativement, on sait pertinemment que ce n'est pas de l'eau. On peut donc jouer sur les différentes formes physiques de cet élément aux propriétés chimiques sans précédent.
Par exemple en admettant qu'il s'agit d'une fine pellicule de glace, suffisamment formée pour laisser paraître la consistance du solide, mais pas trop pour conserver l'idée de mouvement, un peu comme des "minis icebergs". Un dernier point sur cette notion de mouvement : le spectateur peut, s'il le souhaite, provoquer un déplacement réel en soufflant sur la sculpture, certains morceaux de plastique ne sont pas collés donc facilement déplacable.
Finalement, j'ai choisi de nommer mon œuvre "Aquamorphose" pour sa référence directe à l'eau (du grec aqua) fusionnée au terme prépondérant "métamorphose". La consonance de cette appellation me parait aussi très "artistique" d'un point de vue plus poétique. Et après réflexion, cela m'a également évoqué un terme assez similaire: l'anamorphose. Cela désigne une œuvre, ou une partie d'œuvre, graphique ou picturale, dont les formes sont distordues de telle manière qu'elle ne reprenne sa configuration véritable qu'en étant regardée soit, directement, sous un angle particulier (anamorphoses par allongement), soit, indirectement, dans un miroir cylindrique, conique, etc. (Les anamorphoses par allongement apparaissent dans l'art à l'époque de la Renaissance ; les anamorphoses à miroir se développent à partir du XVIIe siècle, jusqu'à devenir un objet de divertissement très répandu au XIXe). La définition colle donc parfaitement avec mon objectif de mise en relief avec observation sous divers angles.
En définitive, j'ai voulu représenter physiquement « la bouteille devient eau ». Pour se faire tout en étant raccord avec les consignes, j'ai donc choisi de découper mon contenant pour le transformer en son contenu. J'ai disposé ses parties de manière très millimétrée (bien que l'impression première soit que toute cette présentation ait été réalisée sur un mouvement unique et aléatoire, comme lorsqu'un verre tombe et laisse se répandre son liquide sur le sol sans que l'on ait aucun contrôle sur sa trajectoire) afin de bien réaliser cet idée de mouvement; tout cela en jouant sur les multiples définitions physiques de ce contenu existentiel aux mille et une propriétés.